Le Pakistan a été exclu de l'Inde en 1947 comme contrepoids musulman à la population hindoue de l'Inde. Le Cachemire à prédominance musulmane au nord des deux pays était divisé entre eux, l'Inde dominant les deux tiers de la région et le Pakistan un tiers.
Une révolte dirigée par les musulmans contre le dirigeant hindou a déclenché une accumulation de troupes indiennes et une tentative de l'Inde d'annexer le tout en 1948, provoquant une guerre avec le Pakistan, qui a envoyé des troupes et des membres de la tribu pachtoune dans la région. Une commission de l'ONU a appelé au retrait des troupes des deux pays en août 1948. Les Nations Unies ont négocié un cessez-le-feu en 1949, et une commission de cinq membres composée de l'Argentine, de la Belgique, de la Colombie, de la Tchécoslovaquie et des États-Unis a établi un résolution appelant à un référendum pour décider de l'avenir du Cachemire. Le texte intégral de la résolution, que l'Inde n'a jamais autorisé à appliquer, suit.
Résolution de la Commission du 5 janvier 1949
Commission des Nations Unies pour l'Inde et le Pakistan, Ayant reçu des gouvernements de l'Inde et du Pakistan, dans des communications datées respectivement des 23 décembre et 25 décembre 1948, leur acceptation des principes suivants, qui complètent la résolution de la Commission du 13 août 1948:
1. La question de l'adhésion de l'État du Jammu-et-Cachemire à l'Inde ou au Pakistan sera tranchée selon la méthode démocratique d'un plébiscite libre et impartial;
2. Un plébiscite aura lieu lorsqu'il sera constaté par la Commission que les accords de cessez-le-feu et de trêve énoncés dans les parties I et II de la résolution de la Commission du 13 août 1948 ont été mis en œuvre et que les dispositions pour le plébiscite sont terminées;
3.
a) Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies désignera, en accord avec la Commission, un administrateur du plébiscite qui sera une personnalité de haut niveau international et jouissant de la confiance générale. Il sera officiellement nommé au pouvoir par le gouvernement du Jammu-et-Cachemire.
b) L'administrateur du plébiscite doit dériver de l'État du Jammu-et-Cachemire les pouvoirs qu'il juge nécessaires pour organiser et conduire le plébiscite et pour garantir la liberté et l'impartialité du plébiscite..
c) L'administrateur du plébiscite a le pouvoir de nommer le personnel d'assistants et d'observateurs dont il peut avoir besoin.
4.
a) Après la mise en œuvre des parties I et II de sa résolution du 13 août 1948 et lorsque la Commission est convaincue que les conditions de paix ont été rétablies dans l'État, la Commission et l'administrateur du plébiscite détermineront, en consultation avec le Gouvernement Inde, élimination définitive des forces armées indiennes et étatiques, cette élimination devant se faire dans le respect de la sécurité de l'État et de la liberté du plébiscite.
b) En ce qui concerne le territoire visé au point A.2 de la partie II de la résolution du 13 août, l'élimination définitive des forces armées sur ce territoire sera déterminée par la Commission et l'administrateur du plébiscite en consultation avec les autorités locales.
5. Toutes les autorités civiles et militaires de l'État et les principaux éléments politiques de l'État seront tenus de coopérer avec l'administrateur du plébiscite pour préparer la tenue du plébiscite.
6.
a) Tous les citoyens de l'État qui l'ont quitté en raison des troubles seront invités et seront libres de rentrer et d'exercer tous leurs droits en tant que tels. Afin de faciliter le rapatriement, il sera nommé deux commissions, l'une composée de candidats de l'Inde et l'autre de candidats du Pakistan. La Commission fonctionne sous la direction de l'administrateur du plébiscite. Les gouvernements de l'Inde et du Pakistan et toutes les autorités de l'État du Jammu-et-Cachemire collaboreront avec l'administrateur du plébiscite pour mettre cette disposition à exécution.
b) Toute personne (autre que les citoyens de l'État) qui, le 15 août 1947 ou depuis, y est entrée à des fins autres que licites, doit quitter l'État.
sept. Toutes les autorités de l'État de Jammu-et-Cachemire s'engagent à veiller, en collaboration avec l'administrateur du plébiscite:
a) Il n'y a aucune menace, contrainte ou intimidation, corruption ou autre influence indue sur les électeurs lors du plébiscite;
b) Aucune restriction n'est imposée à l'activité politique légitime dans tout l'État. Tous les sujets de l'État, sans distinction de croyance, de caste ou de parti, doivent être libres et libres d'exprimer leurs vues et de voter sur la question de l'adhésion de l'État à l'Inde ou au Pakistan. Il doit y avoir la liberté de la presse, de la parole et de la réunion et la liberté de voyager dans l'État, y compris la liberté d'entrée et de sortie légales;
c) Tous les prisonniers politiques sont libérés;
d) Les minorités de toutes les parties de l'État bénéficient d'une protection adéquate; et
e) Il n'y a pas de victimisation.
8. L'Administrateur du Plébiscite peut renvoyer à la Commission des Nations Unies pour l'Inde et le Pakistan les problèmes pour lesquels il peut avoir besoin d'assistance, et la Commission peut, à sa discrétion, demander à l'Administrateur du Plébiscite de s'acquitter en son nom de toute responsabilité qui lui a été confiée ;
9. À la fin du plébiscite, l'administrateur du plébiscite rendra compte de ses résultats à la Commission et au gouvernement du Jammu-et-Cachemire. La Commission certifie ensuite au Conseil de sécurité si le plébiscite a été ou non libre et impartial;