L'intérêt de tenir un journal intime, un journal ou un cahier d'écrivain

Cecily: Je tiens un journal afin d'entrer dans les merveilleux secrets de ma vie. Si je ne les ai pas écrites, je devrais probablement tout oublier.
Miss Prism: La mémoire, ma chère Cecily, est le journal que nous portons tous avec nous.
Cecily: Oui, mais il relate généralement des choses qui ne se sont jamais produites et qui n'auraient pas pu se produire.
(Oscar Wilde, L'importance d'être sérieux, 1895)

Pour des raisons expliquées par ces huit écrivains, maintenant est le moment idéal pour commencer à tenir un journal intime, un journal ou un cahier d'écrivain.

• Sylvia Plath sur Tenir l'Enlèvement
  13 novembre 1949
  À partir d'aujourd'hui, j'ai décidé de tenir un journal à nouveau - juste un endroit où je peux écrire mes pensées et opinions quand j'ai un moment. D'une manière ou d'une autre, je dois garder et garder le ravissement d'avoir dix-sept ans. Chaque jour est si précieux, je me sens infiniment triste à l'idée de tout ce temps fondre de plus en plus loin de moi à mesure que je vieillis. Maintenant maintenant est le moment parfait de ma vie.
  (cité par Kathleen Connors dans "Word Crafts". Eye Rhymes: L'art du visuel de Sylvia Plath, édité par Kathleen Connors et Sally Bayley. Oxford University Press, 2007)
• bell hooks sur Safe Writing
  Tenir un journal quotidien ne signifiait pas que j'étais sérieusement appelé à écrire, que j'écrirais jamais pour un public de lecteurs. C'était une écriture «sûre»… C'était pour moi l'espace de réflexion critique, où j'avais du mal à me comprendre et à comprendre le monde qui m'entourait, ce monde fou de famille et de communauté, ce monde douloureux. Je pouvais dire ce qui me faisait mal, ce que je ressentais, ce que j'espérais. Je pourrais être en colère là-bas sans aucune pensée de punition. Je pourrais "répondre". Rien ne devait être caché. Je pourrais m'y accrocher.
  (clochettes, Rapture Remembered: l'écrivain au travail. Henry Holt, 1999)
• Anne Frank sur la patience du papier
  6 juin 1942
  C'est une drôle d'idée pour quelqu'un comme moi de tenir un journal; non seulement parce que je ne l'ai jamais fait auparavant, mais parce qu'il me semble que ni moi - ni d'ailleurs personne d'autre - ne serai intéressé par les révélations d'une écolière de treize ans. Mais qu'importe? Je veux écrire, mais plus que ça, je veux faire ressortir toutes sortes de choses qui sont profondément enfouies dans mon cœur…
  Oui, il ne fait aucun doute que le papier est patient et comme je n'ai pas l'intention de montrer ce carnet recouvert de carton, qui porte le fier nom de "journal intime", à moins que je trouve un vrai ami, un garçon ou une fille, probablement personne ne s'en soucie . Et maintenant j'en viens à la racine du problème, la raison pour laquelle j'ai commencé un journal intime: c'est que je n'ai pas de véritable ami.
  (Le journal d'Anne Frank: l'édition critique révisée. Doubleday, 2003)
• Thomas Mann lors des jours de capture
  Février 1934
  J'aime ce processus par lequel chaque jour qui passe est capturé, non seulement ses impressions, mais aussi, au moins par suggestion, sa direction intellectuelle et son contenu aussi, moins dans le but de relire et de se souvenir que pour faire le bilan, revoir, maintenir la conscience , réaliser la perspective…
  (Thomas Mann: Agendas 1918-1939, sélectionné par Hermann Kesten, traduit par Richard Winston. Robin Clark Ltd., 1984)
• Northrop Frye à propos de la confrontation de sa conscience
  Prologue du journal intime de 1949
  Je ne travaille pas assez dur, et je pense qu'un journal serait utile, car mon travail consiste principalement à penser et à écrire, et j'ai besoin de machines pour enregistrer tout ce à quoi je pense…
  J'espère aussi que ce sera un avantage moral, en passant une sorte de jugement de valeur, implicite ou explicite, de savoir si j'ai gaspillé la journée ou non… Le sentiment de rencontrer ma propre conscience à la fin de la journée peut être réduit mon temps de tramage.
  (Les journaux intimes de Northrop Frye, 1942-1955, édité par Robert D. Denham. University of Toronto Press, 2001)
• Le long monologue d'Edward Robb Ellis
  1 décembre 1932Ce soir, Ross m'a dit: "Il faut une personne terriblement égoïste pour tenir un journal." Surpris, j'ai commencé à me défendre, en citant plusieurs raisons de maintenir ce journal - une chance de pratiquer l'écriture, l'occasion de m'analyser, la valeur d'un journal comme volume de référence.
  10 novembre 1973
  [T] voici une autre façon dont je me suis sauvé de la folie, et c'est le fait que toute ma vie j'ai essayé de communiquer avec moi-même. Mon journal est la preuve de cet effort. Ma vie a été un long monologue. Je ne deviendrai fou que si je suis incapable de me parler.
  (Edward Robb Ellis, Un journal du siècle: les histoires du plus grand diariste d'Amérique. Sterling, 2008)
  Le journaliste Edward Ellis a commencé à tenir un journal en 1927 alors qu'il était étudiant en deuxième année au lycée; il a continué à écrire jusqu'à sa mort en 1998.
• Gail Godwin sur les journaux intimes et la fiction
  J'ai besoin d'écrire un journal tout comme j'ai besoin d'écrire de la fiction, mais les deux besoins proviennent de sources très différentes. J'écris de la fiction parce que j'ai besoin d'organiser l'encombrement de trop de détails en un sens, parce que j'aime transformer quelque chose de prometteur en quelque chose de merveilleux; Je tiens un journal car il garde mon esprit frais et ouvert. Une fois que les détails d'être moi sont stockés en toute sécurité tous les soirs, je peux continuer avec ce qui n'est pas seulement moi… J'ai dû tenir un journal pendant de nombreuses années avant de pouvoir commencer à écrire de la fiction.
  (Gail Godwin, «Un journaliste sur les journalistes». Écrivains sur l'écriture, édité par Robert Pack et Jay Parini. University Press of New England, 1991)
• Franz Kafka sur le courage de lutter
  23 décembre 1911
  Un avantage à tenir un journal est que vous prenez conscience avec une clarté rassurante des changements que vous subissez constamment… Dans le journal, vous trouvez la preuve que dans des situations qui semblent aujourd'hui insupportables, vous avez vécu, regardé et écrit des observations, que cette main droite déplacé alors comme il le fait aujourd'hui, quand nous pouvons être plus sages parce que nous sommes en mesure de regarder en arrière sur notre ancienne condition, et pour cette raison, nous devons admettre le courage de nos efforts antérieurs dans lesquels nous avons persisté même dans la pure ignorance.
  (Les journaux intimes de Franz Kafka, édité par Max Brod. Secker et Warburg, 1948)

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