Que signifie la planification linguistique?

Le terme planification linguistique fait référence aux mesures prises par les agences officielles pour influencer l'utilisation d'une ou plusieurs langues dans une communauté linguistique donnée.

Le linguiste américain Joshua Fishman a défini la planification linguistique comme "l'allocation autorisée de ressources à la réalisation du statut linguistique et des objectifs du corpus, que ce soit en rapport avec de nouvelles fonctions auxquelles on aspire ou en relation avec d'anciennes fonctions qui doivent être remplies de manière plus adéquate" ( 1987).

Quatre principaux types de planification linguistique sont planification du statut (sur la position sociale d'une langue), planification du corpus (la structure d'une langue), planification de la langue dans l'éducation (apprentissage), et planification de prestige (image).

La planification linguistique peut avoir lieu au niveau macro (l'État) ou le niveau micro (la communauté).

Voir les exemples et observations ci-dessous.

  • Codification
  • Mouvement en anglais uniquement
  • Acquisition du language
  • Changement de langue
  • Décès de la langue
  • Normalisation linguistique
  • Variété de langue
  • Linguicisme
  • Écologie linguistique
  • Impérialisme linguistique
  • Sociolinguistique

Exemples et observations

  • "Planification linguistique et la politique découle de situations sociopolitiques où, par exemple, des locuteurs de diverses langues se disputent des ressources ou lorsqu'une minorité linguistique particulière se voit refuser l'accès aux droits fondamentaux. Un exemple est la loi américaine sur les interprètes judiciaires de 1978, qui fournit un interprète à toute victime, témoin ou défendeur dont la langue maternelle n'est pas l'anglais. Un autre est la loi sur le droit de vote de 1975, qui prévoit des scrutins bilingues dans les régions où plus de 5% de la population parle une langue autre que l'anglais… "
  • L'Académie française
    "L'exemple classique de planification linguistique dans le cadre des processus d'état vers la nationalité est celle de l'Académie française. Fondée en 1635 - c'est-à-dire à une époque bien antérieure à l'impact majeur de l'industrialisation et de l'urbanisation - l'Académie est néanmoins intervenue après que les frontières politiques de la France avaient depuis longtemps approché leurs limites actuelles. Néanmoins, l'intégration socioculturelle était encore loin d'être atteinte à cette époque, comme en témoignent les faits qu'en 1644 les dames de la Société marseillaise ne pouvaient pas communiquer avec Mlle. de Scudéry en français; qu'en 1660 Racine dut utiliser l'espagnol et l'italien pour se faire comprendre à Uzès; et que même en 1789, la moitié de la population du Sud ne comprenait pas le français. "
  • Planification des langues contemporaines
    "Une bonne affaire de planification linguistique après la Seconde Guerre mondiale a été entreprise par les nations émergentes qui sont nées de la fin des empires coloniaux. Ces nations ont été confrontées à des décisions concernant la ou les langues à désigner comme fonctionnaire à utiliser dans l'arène politique et sociale. Une telle planification linguistique était souvent étroitement alignée sur le désir des nouvelles nations de symboliser leur nouvelle identité en donnant un statut officiel à la ou aux langues autochtones (Kaplan, 1990, p. 4). Aujourd'hui, cependant, la planification linguistique a une fonction quelque peu différente. Une économie mondiale, la pauvreté croissante dans certains pays du monde et les guerres avec la population de réfugiés qui en résulte ont entraîné une grande diversité linguistique dans de nombreux pays. Ainsi, les problèmes de planification linguistique aujourd'hui tournent souvent autour des tentatives d'équilibrer la diversité linguistique qui existe à l'intérieur des frontières d'une nation causée par l'immigration plutôt que par la colonisation. "
  • Planification linguistique et impérialisme linguistique
    "Les politiques britanniques en Afrique et en Asie ont visé à renforcer l'anglais plutôt qu'à promouvoir le multilinguisme, qui est la réalité sociale. L'ELT britannique sous-jacente a été des principes clés - le monolinguisme, le locuteur natif comme enseignant idéal, le plus tôt sera le mieux, etc. - qui [sont] fondamentalement faux. Ils sous-tendent l'impérialisme linguistique. "

Sources

Kristin Denham et Anne Lobeck, Linguistique pour tous: une introduction. Wadsworth, 2010

Joshua A. Fishman, «L'impact du nationalisme sur la planification linguistique», 1971. Rpt. dans La langue dans le changement socioculturel: essais de Joshua A. Fishman. Stanford University Press, 1972

Sandra Lee McKay, Agendas pour l'alphabétisation en langue seconde. Cambridge University Press, 1993

Robert Phillipson, «L'impérialisme linguistique vivant et le coup de pied». Le gardien, 13 mars 2012