Les Sans-culottes étaient des travailleurs urbains, des artisans, des petits propriétaires terriens et des Parisiens associés qui ont participé à des manifestations publiques de masse pendant la Révolution française. Ils étaient souvent plus radicaux que les députés qui formaient l'Assemblée nationale, et leurs manifestations et attaques souvent violentes menaçaient et cajolaient les dirigeants révolutionnaires sur de nouvelles voies à des moments clés. Ils portent le nom d'un vêtement et du fait qu'ils ne le portent pas.
En 1789, une crise financière amena le roi à convoquer un rassemblement des «trois domaines» qui conduisit à une révolution, à la déclaration d'un nouveau gouvernement et à un balayage de l'ancien ordre. Mais la Révolution française n'était pas simplement les riches et les nobles contre un corps unifié de citoyens des classes moyennes et inférieures. La révolution a été conduite par des factions à tous les niveaux et à toutes les classes.
Un groupe qui a formé et joué un rôle massif dans la révolution, parfois en la dirigeant, était les Sans-culottes. C'étaient des gens de la classe moyenne inférieure, des artisans et des apprentis, des commerçants, des commis et des travailleurs associés, qui étaient souvent dirigés par la vraie classe moyenne. Ils étaient le groupe le plus fort et le plus important de Paris, mais ils apparaissaient également dans les villes de province. La Révolution française a connu une quantité considérable d'éducation politique et d'agitation de rue, et ce groupe était conscient, actif et disposé à commettre des violences. En bref, ils étaient une armée de rue puissante et souvent écrasante.
Alors pourquoi des sans-culottes? Le nom signifie littéralement «sans culotte», une culotte étant une forme de vêtements à hauteur du genou que seuls les membres les plus riches de la société française portaient. En s'identifiant comme «sans culotte», ils soulignaient leurs différences avec les classes supérieures de la société française. Avec le Bonnet Rouge et la cocarde triple couleur, la puissance des Sans-culottes était telle qu'elle devint un quasi uniforme de révolution. Le port de culottes pourrait vous causer des ennuis si vous rencontriez les mauvaises personnes pendant la révolution; en conséquence, même les Français de la classe supérieure portaient des vêtements sans-culottes pour éviter les confrontations potentielles.
Au cours des premières années, le programme Sans-culottes, aussi lâche soit-il, a exigé la fixation des prix, des emplois et a apporté un soutien crucial à la mise en œuvre de la Terreur (le tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort des milliers d'aristocrates). Alors que l'agenda des Sans-culottes était initialement axé sur la justice et l'égalité, ils sont rapidement devenus des pions entre les mains de politiciens expérimentés. À la longue, les sans-culottes sont devenues une force de violence et de terreur; les gens au sommet ne sont que faiblement responsables.
Robespierre, l'un des chefs de file de la révolution, a tenté de guider et de contrôler les sans-culottes parisiennes. Les dirigeants ont cependant constaté qu'il était impossible d'unifier et de diriger les masses parisiennes. À long terme, Robespierre est arrêté et guillotiné, et la Terreur cesse. Ce qu'ils avaient institué commença à les détruire et, grâce à eux, la garde nationale put vaincre les sans-culottes dans des combats de volonté et de force. À la fin de 1795, les Sans-culottes étaient brisées et disparues, et ce n'est peut-être pas un hasard si la France a pu mettre en place une forme de gouvernement qui a géré le changement avec beaucoup moins de brutalité.