Les professeurs professionnels de rhétorique (ainsi que d'autres matières) dans la Grèce antique sont connus sous le nom de Sophistes. Les figures principales étaient Gorgias, Hippias, Protagoras et Antiphon. Ce terme vient du grec, «devenir sage».
"Le Sophistes fait partie de la culture intellectuelle de la Grèce classique au cours de la seconde moitié du Ve siècle avant notre ère. Mieux connus en tant qu'éducateurs professionnels dans le monde hellénique, ils étaient considérés en leur temps comme des polymathes, des hommes aux connaissances variées et excellentes… Leurs doctrines et leurs pratiques ont contribué à déplacer l'attention des spéculations cosmologiques de la pré-socratique vers les investigations anthropologiques avec nature pratique…
"[Dans le Gorgias et ailleurs] Platon critique les Sophistes pour privilégier les apparences sur la réalité, faisant apparaître l'argument le plus faible, préférant l'agréable au bon, favorisant les opinions sur la vérité et la probabilité sur la certitude, et choisissant la rhétorique sur la philosophie. Ces derniers temps, cette représentation peu flatteuse a été contrée par une évaluation plus sympathique du statut des Sophistes dans l'Antiquité ainsi que de leurs idées pour la modernité. "
(John Poulakos, «Sophists». Encyclopédie de la rhétorique. Oxford University Press, 2001)
"L'éducation [R] hétorique a offert à ses étudiants la maîtrise des compétences linguistiques nécessaires pour participer à la vie politique et réussir dans les entreprises financières. Le Sophistes"L'éducation rhétorique a donc ouvert une nouvelle porte au succès pour de nombreux citoyens grecs."
(James Herrick, Histoire et théorie de la rhétorique. Allyn et Bacon, 2001)
"[Le sophistes étaient les plus concernés par le monde civique, plus particulièrement le fonctionnement de la démocratie, auquel les participants à l'enseignement sophistique se préparaient. "
(Susan Jarratt, Relire les sophistes. Southern Illinois University Press, 1991)
"Quand le profane… observe que les enseignants de sagesse et les dispensateurs de bonheur sont eux-mêmes dans un grand besoin, mais n'exigent qu'une petite somme de leurs étudiants, qu'ils sont à l'affût des contradictions dans les mots mais sont aveugles aux incohérences dans les actes, et que en outre, ils prétendent avoir une connaissance de l'avenir mais sont incapables de dire quoi que ce soit de pertinent ou de donner des conseils sur le présent, ... alors il a, je pense, de bonnes raisons de condamner de telles études et de les considérer comme des trucs et des bêtises, et non pas comme une véritable discipline de l'âme…
"[L] et personne ne suppose que je prétende que la vie juste peut être enseignée; car, en un mot, je soutiens qu'il n'existe pas un art du genre qui puisse implanter la sobriété et la justice dans les natures dépravées. Néanmoins, je le fais pense que l'étude du discours politique peut aider plus que toute autre chose à stimuler et à former de telles qualités de caractère. "
(Isocrate, Contre les sophistes, c. 382 av. Traduit par George Norlin)