La solifluction est le nom de la lente descente du sol dans les régions arctiques. Il se produit lentement et se mesure en millimètres ou en centimètres par an. Il affecte plus ou moins uniformément toute l'épaisseur du sol plutôt que de s'accumuler dans certaines zones. Elle résulte de l'engorgement complet des sédiments plutôt que d'épisodes de courte durée de saturation dus au ruissellement des tempêtes.
La solifluction se produit pendant le dégel estival lorsque l'eau dans le sol y est piégée par du pergélisol gelé en dessous. Cette boue gorgée d'eau se déplace vers le bas de la pente par gravité, aidée par des cycles de gel et de dégel qui poussent le haut du sol vers l'extérieur de la pente (le mécanisme du soulèvement dû au gel).
Le principal signe de solifluction dans le paysage est les flancs de collines qui présentent des affaissements en forme de lobe, semblables à de petits flux de terre minces. D'autres signes incluent le sol à motifs, le nom de divers signes d'ordre dans les pierres et les sols des paysages alpins.
Un paysage affecté par la solifluction ressemble au sol bosselé produit par des glissements de terrain extensifs mais il a un aspect plus fluide, comme de la glace fondue ou du glaçage à gâteau qui coule. Les signes peuvent persister longtemps après que les conditions arctiques ont changé, comme dans les endroits subarctiques qui étaient autrefois glaciés pendant les périodes glaciaires du Pléistocène. La solifluction est considérée comme un processus périglaciaire, car elle ne nécessite que des conditions de gel chroniques plutôt que la présence permanente de masses de glace.